« Forme publique » Biennale de création de mobilier urbain de la Défense


Biennale de création de mobilier urbain de la Défense


Dans un lieu public, il est impératif de pouvoir s’isoler, se poser à l’abri, se concentrer, réfléchir seul. Les usagers de l’Esplanade de la Défense, essentiellement des hommes et femmes d’affaires, soumis à des rythmes effrénés, peuvent, pendant un moment, vouloir chercher un endroit pour se détendre, poser leur regard, se détacher.

L’idée est de revitaliser l’ensemble de l’Esplanade en agissant sur des points névralgiques particuliers, de faire résonner la mémoire des lieux pour donner des repères visuels et sensoriels.

En superposant deux images du passé, les usagers découvrent l’époque de création du CNIT, une image où les premières tours remplacent les usines, les abris provisoires des travailleurs, ainsi que des fermes dont il ne reste plus aucune trace. L’autre image, fortement symbolique, représente l’axe historique parisien ou voie royale : la voie rectiligne qui va du Louvre au quartier de la Défense, offrant une perspective urbanistique majeure de l’Ouest parisien.

Ce nouveau lieu relie l’histoire du passé de la Défense avec le monde d’aujourd’hui. Il devient un espace de réajustement, suffisamment isolé pour être détaché, pour permettre au visiteur un moment de calme.

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Un mobilier léger, éphémère et durable, laisse le visiteur attentif au temps et au passage des saisons.

Un lieu de recueil et de réflexion est proposé pour ressentir le passage du temps sur les aménagements vivants et naturels.

La succession des saisons offre l’opportunité de récupérer des débris naturels : matériaux de récupération, de recyclage naturel puisés dans les environs ; du bois de planches, des branches d’arbres, des gaulettes, des perches ou des feuilles mortes. Ces matériaux récupérés sont utilisés dans les parois et les toits du mobilier, pour améliorer l’isolation contre les vents de l’hiver.

Une typologie d’éléments en bois est proposée ; deux rampes – pour des passages en diagonale à travers le lieu d’aménagement ; deux plateformes avec leurs bancs et abris –pour se reposer et regarder à travers les champs visuels.

Cinq bancs en bois, entourés de plantes de type graminée pérennes forment l’aménagement initial. La typologie des graminées est élaborée à partir de traits fonctionnels choisis pour leurs capacités spécifiques et caractéristiques agronomiques.

Les espèces retenues sont en particulier : le Molinia caerulea, le Deschampssia cespitosa, le Lythrum salicaria, le Solidago, l’Eupatorium purpureum, le Calamagrostis acutiflora.

La Fabrique terrestre, aquatique et aérienne : L’équipe du projet : Christina Ottaviano, Kyoung Seok Park.

Crédits iconographiques : DR, Droit Réservé, Christina Ottaviano ;

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