« Une nouvelle approche concertée d’écologie industrielle et territoriale (EIT) pour la Communauté de communes Vallée des Baux-Alpilles »


Cette démarche d’écologie industrielle et territoriale (EIT) accompagne la soumission à l’Appel à propositions européennes "Prima Agro-Food Chain" avec le Centre international de hautes études agronomiques méditerranéennes ainsi qu’un mécénat de la Fondation de France sur un projet expérimental de réintroduction de la production d’amandes biologiques en France.

Un projet pour la valorisation des co-produits et la transversalité de la démarche regroupant différents publics (synergies et mutualisations entre agriculteurs, administrations, associations, acteurs et usagers du territoire) a été présenté lors d’échanges entre la Communauté de communes Vallée des Baux-Alpilles et La Fabrique Terrestre Aquatique et Aérienne en fin de mois d’août 2018.

Valorisation des co-produits issus de la production de l’amande et de fruits à noyau :

  • Utilisation des coques et goves des amandes ainsi que des coques des fruits à noyaux (potentiellement issus de la même casserie, outil de première transformation)
  • Destination sectorielle d’une moindre partie des co-produits ligneux : secteurs agroalimentaires, cosmétique…
  • Destination d’une majeure partie des co-produits ligneux : secteur de l’énergie via la création d’une unité de valorisation de déchets verts en pellets voire paillage animal…

L’esprit de cette démarche est la recherche d’une esthétique du développement économique inscrit dans son milieu par la mise en synergie des parties-prenantes du territoire.

Une démarche économique fondée sur la culture locale et qui s’inscrit dans son environnement :

  • La relance de la filière Amande est engendrée par une réflexion menée à l’aune d’un projet européen : « Les paysages français de Vincent van Gogh » dont la feuille de route était de transformer un flux culturel local en un avantage économique territorial (influencé entre autres par le rite du Hanami japonais basé sur la floraison des cerisiers ainsi que la recherche d’une offre expérientielle en complément d’une offre culturelle picturale)
  • L’opportunité de relancer cette activité découle d’une convergence entre :
    • une culture locale emblématique
    • un géo-terroir favorable et de nouvelles exigences climatiques
    • une mécanisation de la conduite du verger
    • une valorisation de terrains pauvres
    • un territoire et une agriculture à re-dynamiser
    • une nécessité de réouverture du paysage et créer des coupe-feux
    • une tendance alimentaire sociétale solide
    • des secteurs et marchés dynamiques et à long terme
    • un large gap entre production et consommation nationale
    • des cours mondiaux exponentiels
    • La relance de la filière amande a été inscrite au Schéma de Développement Economique de cette Communauté de commune (Vallée des Baux-Alpilles) en janvier 2015 avec pour but d’adosser un développement économique durable à la relance d’une culture agricole dans le cadre des contrainte environnementales imposées par l’environnement d’un Parc naturel régional.

Cette relance de filière d’amandes biologiques a été conçue de façon systémique au service du paysage dans ses aspects socio-économique et environnementaux : depuis la production jusqu’à la distribution en passant par la pédagogie et l’attractivité du territoire.

Pour cela un éventail de conventions techniques a été mises en place pour l’accompagnement stratégique et technique des acteurs et parties prenantes.

Outre la transversalité de la démarche regroupant différents publics (synergies et mutualisations entre agriculteurs, administrations, associations, écoliers et autres usagers du territoire) les objectifs poursuivis sont d’ordre :

  • économique : développement du secteur agricole et connexe, création d’emploi et de valeur, installation d’entreprises…
  • durable : favoriser la biodiversité, l’environnement, recherche d’équilibre circulaire, réouverture des milieux…
  • culturel : exploration de la culture locale, actions pédagogiques…
  • attractivité du territoire : notoriété, attraction des créative class et lien avec le tourisme…

Dans ce cadre a été mis en œuvre un dispositif d’accompagnement des agriculteurs en tant qu’acteurs économiques mais aussi en tant qu’intervenants sur le modelage du paysage.

Dès l’amont (identification des acteurs, parcelles, entreprises, production) est envisagé l’aval : débouchés commerciaux et recyclage des co-produits et déchets dans divers secteurs : Coques > secteur Energie, paillage ; Goves > secteur Alimentation animale ; Farine de coques > secteur Vétérinaire (excipients) ; Peau de l’amandon > Agroalimentaire

Le projet a été présenté lors d’échanges entre la Communauté de communes Vallée des Baux-Alpilles et La Fabrique Terrestre en fin de mois d’août 2018.

  • La labellisation GIEE (Groupement d’Intérêt Economique et Environnemental) a été obtenue autour de la création de l’association « Arboriculture et Culture en Provence Alpilles Crau » regroupant une dizaine d’exploitants agricoles poursuivant de bonnes pratiques environnementales dont : haies mixtes, équipement agro-écologique du verger, conduite favorable à une biodiversité fonctionnelle, ruches, hôtels à insectes, pierriers, nichoirs etc.
  • La casserie est en phase de dépôt de permis de construire
  • L’unité de valorisation des déchets verts est au stade re-calibrage élargi au Pays d’Arles dans le cadre de son PCAET
  • Les travaux d’un incubateur en Greentech/Environnement/Paysages ont débutés en été 2019 pour une réception prévue en septembre 2020
  • La mise en place d’une solution de valorisation d’écarts de production de fruits à noyau est en cours avec un collectif d’agriculteurs regroupés au sein d’une station fruitière

La Communauté de communes Vallée des Baux-Alpilles (CCVBA) a mis en place dès 2014 un programme de relance de la culture de l’amandier en faveur d’une économie plus locale et d’une production durable dans le respect de l’environnement et des contraintes d’un Parc naturel régional.

  • L’amande de Provence sera produite à grande échelle et sa transformation est multiple : décortiquée, poudre, effilée, émondée, grillée, salée, pâte, crème, huile etc. ; ainsi que les produits intégrant l’amande comme les laits végétaux, calissons, biscuits, nougats, chocolats etc...).
  • La production d’amandes est destinée à des fins alimentaires, cosmétiques, santé ou encore dermatologiques.
  • Dans ce cadre, la CCVBA est engagé dans le développement de la filière amande mais aussi dans son intégration à part entière dans l’économie locale par des actions d’innovation pour valoriser des co-produits et rendre les concepts efficients.
  • La CCVBA est sensible à l’utilisation des co-produits, les formulations alternatives d’énergies, la qualité de l’intégration paysagère des sites et les apports des producteurs et globalement l’attractivité du territoire.
  • D’autres filières connexes seront associées à cette filière amande, notamment PPAM (Plantes à Parfum Aromatiques et Médicinales), un écosystème structuré autour d’un Centre d’innovation Greentech/Environnement/Paysages avec notamment l’Observatoire Français des sols Vivants, le Groupe de Recherche en Agriculture Biologique, la Chambre d’agriculture 13, Le groupe d’action LEADER etc...

La Fabrique terrestre, aquatique et aérienne : L’équipe du projet : Christina Ottaviano, Gilles Eeckhoudt, Thomas Metge.

Crédits iconographiques : DR, Droit Réservé, Mathieu Bameule, La Communauté de communes Vallée des Baux-Alpilles (CCVBA), PNR, GIEE ;

https://vallee-des-baux-alpilles.fr/projet-amandes/
https://vallee-des-baux-alpilles.fr/developpement-economique-filiere-amande-aura-maison-de-lamandier-a-fontvieille/